«Un film réalisé dans l’immeuble ses Schtroumpfs à Genève, interrogeant avec une lucidité et une sensibilité rares les liens entre parents et enfants».
Jean Perret (Chantal Savioz-Tribune de Genève) - « Visions du Réel »- Nyon 2008
Après Dieu sait quoi, où elle interrogeait dans un grand parc parisien des retraités sur le sens de la vie, Fabienne Abramovich présente avec Liens de sang un grand cycle sur les rapports parents enfants. Sur un même principe d’unité de lieu (la “Cité des Schtroumpfs” à Genève), elle accompagne pendant trois ans les étapes marquantes que traversent quatre familles de la classe moyenne : de la naissance à la mort, en passant par les réussites scolaires, les anniversaires de mariages et les départs inéluctables.
Chaque foyer semble composer avec les autres une grande et seule tribu- la famille d’aujourd’hui. Chez les Armbruster-Elatifi, la grande affaire c’est les devoirs scolaires, d’autant que deux cultures cohabitent, le père étant musulman, la mère catholique.
Chez les Pasquier, une naissance égaie la famille. Pourtant l’absence du père porte une ombre au tableau. Dans la cuisine des Lhôte, l’opposition mère-fils est à son comble. Enfin, chez les Oppliger, c’est la grand-maman qu’il faut désormais entourer d’affection et accompagner vers la mort.
Liens de sang donne lieu à une immersion unique. Sans poser aucune question, Fabienne Abramovich manifeste une profonde empathie pour ses personnages et bénéficie d’une telle intimité qu’elle semble adoptée par les familles. Enfin, elle tisse un récit profondément organique et humaniste où se dessine, entre épreuves et joies, entre tradition et modernité, le portrait de la famille contemporaine. (bb)
Vendredi 18 avril à 20h Salle de la Colombière Liens de sang nous invite à suivre la vie de quatre familles genevoises habitant un immeuble à l’architecture fantaisiste:
«Les Schtroumpfs».
Pendant trois ans, la réalisatrice a filmé avec sensibilité les moments qui, derrière les aléas de la transmission, révèlent les relations riches et complexes qu’entretiennent différents membres d’une famille. Tous fournissent une énergie considérable pour transmettre et recevoir une éducation, donnant du sens aux liens qui les unissent.
Apparaît alors la famille dans toute sa force: un laboratoire où l’altérité se construit grâce aux conflits et au lent travail de l’amour.
Sans interview, ni commentaire, le spectateur découvre les protagonistes au fil des scènes prélevées dans le vif, comme s’il suivait une fiction. Personnalités et destins familiaux se dévoilent en alternance, par touches successives, jusqu’à former, de la naissance à la mort, un tissu réunissant les grandes étapes de la vie.
